On sait depuis longtemps que les ressources énergétiques fossiles ne sont pas infinies. Le charbon, le pétrole, le gaz, mais aussi l’uranium, quand bien même il n’y aurait pas de changement climatique, sont voués à l’épuisement à plus ou moins brève échéance. Et donc, climat ou pas, il faudra trouver des solutions pour s’en passer.
Seulement voilà, le changement climatique est là. Selon le dernier rapport du GIEC, nous n’avons que 3 ans pour nous mettre en capacité de limiter le réchauffement moyen à + 1,5 °C. D’une certaine façon, le vrai drame de l’Humanité est que le changement climatique se produise alors qu’elle n’a pas encore tari toutes ses réserves d’énergies fossiles. Résister à la tentation de puiser dans ces ressources pour limiter les effets du réchauffement global relève de la gageure.
Une demande d’énergie toujours en croissance
Or jusqu’à aujourd’hui, la tendance naturelle de la demande d’énergie (hors périodes de confinement) a toujours été à la croissance, et particulièrement pour l’électricité. Le fait est que, collectivement, nous sommes accros à l’électron. Dès qu’apparaît une nouvelle solution d’efficacité énergétique permettant d’en réduire la consommation, deux nouveaux usages de l’électricité apparaissent. Pour une pompe à chaleur installée, combien d’objets connectés ou fonctionnant sur batterie sont mis sur le marché ? Et cette progression va encore s’accélérer du fait de la bascule vers l’électricité de nombreux utilisateurs du gaz et des produits pétroliers.