Fin de vie : le recyclage monte en puissance
Enfin, l’élimination des modules PV au silicium n’a jusqu’ici pas eu d’impact significatif. Il faut dire que leur déploiement n’a véritablement commencé que dans les années 1980, alors que leur durée de vie est censée dépasser 30 ans. Les panneaux solaires actuels, de bonne qualité et bien entretenus, bénéficient d’une longévité qui peut être supérieure à cette durée. Cela permet d’améliorer encore leur ratio entre l’énergie consommée et produite.
Côté économie circulaire, les panneaux PV peuvent désormais être recyclés jusqu’à 94%. L’aluminium, le verre, le silicium, les connexions métalliques sont tous recyclables ou réutilisables. Seul le film plastique qui enveloppe les cellules n’est pas récupérable, mais il peut être valorisé en tant que combustible.
En France, c’est l’éco-organisme Soren qui gère la collecte et le traitement des panneaux PV usagés. Il en a collecté plus de 5 000 tonnes en 2019, un volume qui connaît une croissance de 20% par an. Il devrait atteindre 150 000 tonnes en 2030. Les capacités de recyclage de la filière sont en bonne voie de suivre ce rythme, avec l’inauguration prévue cette année de nouvelles usines.
Un bilan carbone comparable à celui du nucléaire
Toujours selon l’étude italienne de 2008, les émissions totales de GES tout au long du cycle de vie de la production d’électricité photovoltaïque sont en moyenne de 45 g/kWh. Elles dépassent celles du nucléaire (20-40 g/kWh), mais restent largement inférieures à celles issues de combustibles fossiles (charbon 900 g/kWh et gaz naturel 400-439 g/kWh). D’importantes variations peuvent cependant être observées en fonction du mix électrique de chaque pays.
Par ailleurs, cette étude italienne confirme une étude américaine indiquant qu’un module solaire délivre plus d’électricité qu’il n’en prélève lors de sa production, quel que soit son lieu d’utilisation. Tous peuvent rembourser leur “dette énergétique” en moins de 5 ans, même dans des configurations d’utilisation peu optimales.